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Six "si"
pour de l'électricité "100 % renouvelable", sans nucléaire ni  émisions de CO2 :  six conditions
aussi aisé que de mettre Paris dans une bouteille

Il y a dix ans paraissait un livre qui se terminait sur deux courbes, une qui montait et une qui descendait : celle du coût du nucléaire montait ; celle du coût des éoliennes, du photovoltaïque et des batteries diminuait. La conclusion était claire : nous n'aurions plus besoin de nucléaire.
L'idée chemine. La ministre a demandé à RTE d'en étudier la possibilité. Récemment une équipe du CIRED a publié un article qui conclut qu'une électricité "100 % renouvelable" coûterait moins cher que ce qu'elle coûte aujourd'hui.
L'étude est sérieuse. C'est pourquoi j'ai passé du temps à l'analyser à l'aide de l'outil de simulation que j'utilise et dont une version est publiée.
Les hypothèses de coût de l'éolien et du photovoltaïque sont - comment dire ? - héroïques.
Mais, même en supposant que le "100 % renouvelable" ne coûte pas plus qu'avec du nucléaire, cela ne serait possible que si six conditions (au moins) étaient réunies

- une très faible consommation d'électricité, donc de très grosses dépenses d'économie d'énergie
- la stabilité du réseau sans l'apport d'inertie de masses tournantes de moyens de production
- sont acceptés des dizaines de milliers d'éoliennes et des milliers de kilomètres carré de photovoltaïque
- être indifférent à notre autonomie sur les matériaux (cuivre, acier, terres rares) et sur la technique
- ne pas se préoccuper d'une faiblesse du vent et du soleil plusieurs jours durant
- ne pas s'inquiéter de l'insécurité d'une gestion tributaire du numérique.

Ici l'analyse de l'étude du CIRED   version du 6 janvier ; une première version datée du 4 janvier a fait l'objet de quelques précisions sans effets sur les résultats.

Et une note brève : Sans nucléaire ni CO2 ? Comment mettre Paris dans une bouteille , avec six "si"   janvier 2021