Henri Prévot
L’effet d’une puissance éolienne sur la capacité nucléaire
et sur les émissions de gaz carbonique
quantités et coûts



Nous présentons ici les résultats une étude que l'on peut consulter ici



Les principaux résultats :

Les principaux résultats :

1- A capacité nucléaire donnée, une augmentation de la capacité éolienne diminue les émissions de gaz à effet de serre. Sans tenir compte des nuisances des éoliennes, l'électricité qu'elles produisent n'est pas plus chère que celle qui est produite par des centrales au gaz

Explication : les éoliennes qui fonctionnent lorsque le nucléaire ne suffit pas à répondre à la demande remplacent une production d’électricité à partir de fossile ; la production des éoliennes peut aussi être exportée dans la limite des possibilités des interconnexions. Cela correspond en tout à environ 20% de la capacité nominale de production des éoliennes.

Compte tenu des délais de construction de centrale nucléaire, nous sommes tenus de raisonner à capacité nucléaire constante jusqu’en 2020 au moins.

Le coût du CO2 évité est de l'ordre de 170 euros par tonne de CO2. Comme la moitié de l'électricité éolienne est exportée, le coût est  de 340 € par tonne de CO2 évitée en France.

2- Si l’on est libre de programmer la capacité de nucléaire, programmer des éoliennes conduit pas à émettre plus de CO2 que sans éoliennes.

Si la capacité éolienne installée est inférieure à 10 GW, cette augmentation est faible les fluctuations de la production éolienne se fondent dans celles de la demande ce sorte que le dispositif qui permet de répondre aux fluctuations de la demande est presque suffisant pour répondre aux fluctuations combinées de la production éolienne et de la demande.

Si la capacité éolienne installée est supérieure à 10 GW, plus d'éoliennes oblige à produire plus d'électricité à partir de gaz ou de charbon, ce qui augmente les émissions de CO2.

 
 


 

Pourquoi cette étude ?     -   Pour y voir clair avec ses propres moyens 

Les éoliennes produisent de l’électricité sans émettre de gaz carbonique. Pourtant, programmer des éoliennes ne signifie pas nécessairement programmer moins d’émissions de gaz carbonique puisque avec l’énergie nucléaire il existe en France une autre façon de produire de l’électricité sans émettre de gaz carbonique.

Pour montrer que les choses méritent examen, il suffit d’imaginer le cas d’une consommation constante. Ou bien elle est satisfaite entièrement par une production nucléaire, ou bien, partiellement, par des éoliennes. Mais comme le vent ne souffle pas toujours, il faudra dans ce cas compléter la production éolienne, ce qui ne pourra se faire qu’avec une production à partir d’énergie fossile. Alors prévoir des éoliennes dont il faut, coûte que coûte, injecter la production sur le réseau, ce serait programmer une augmentation des émissions de gaz carbonique. Certes ce cas est théorique mais il montre qu’il vaut mieux entrer dans une analyse assez fine pour voir quand les éoliennes permettent – ou ne permettent pas – de diminuer les émissions et de combien. 

Les calculs précis sont terriblement compliqués et demandent l’usage des ordinateurs – de sorte que l’on risque de ne pas voir quels mécanismes sont en jeu.

Dans cette note, nous proposons un raisonnement qui permet de faire des calculs avec un crayon et du papier quadrillé et nous avons vérifié que les résultats sont proches de ceux de calculs sophistiqués. Nous montrons dans quelles conditions les éoliennes permettent ou ne permettent pas d’éviter des émissions de gaz carbonique ; dans le premier cas, nous calculons à quel coût.
 
Voir ici

 

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