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Une simulation du marché
de l'électricité avec possibilité d'importation et
d'exportation
Une application à l'année 2024 avec variantes Présentation du logiciel : le fonctionnement de SimelSP4 Application à l'année 2024 Une réplique de ce qui a été observé en 2024 : production, exportation de nucléaire, prix sur le marché français, consommation d'énergie fossile, etc. Etude de variantes et de sensibilité du prix et des résultats économiques à différents paramètres : principaux enseignements ; préambule ; L'étude - version du 18 mai 2025 Application à l'année 2035, échéance de la PPE3, programmation pluriannuelle de l'électricité, sa version au début de 2025 Une réplique, des variantes avec moins de photovoltaïque ; pour l'accès au nucléaire, donner une priorité plus ou moins grande à la consommation française ; le prix sur le marché français ; les revenus qu'il procure aux différents moyens de production ; le coûtde production par le système élecrique déduction faite de la aloriation des exportation ... |
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L'étude
portant sur l'année 2035 |
Une étude sur le système électrique en 2035 : réplique du projet de PPE du début de 2025 : une analyse et des variantes Une analyse de la formation
du prix : la relation entre le marché français et un
marché extérier, l'Europe sans la France : importations
et exportations; exportations qui ont ou n'ont pas d'effet sur le prix
du marché français
Les variantes : 30 GW de
photovoltaïque au lieu de 80 GW (haut de la fourchette
prévue par la PPE) ; avec ou sans une priorité
donnée à la consommation française pour
accéder au nucléaire ; la capacité des
interconnexions
Cette note prolonge une note qui présente une étude faite à partir d’une réplique de ce que l’on a observé en 2024 : voir ici. Les hypothèses et les principaux résultats sont présentés ici : Quelques résultats argumentés et chiffrés - Le prix du marché de l’électricité est trompeur ; il n'est utile ue pour employer efficement les moyens de production tels qu's existent ; il ne permet pas de financer exactement les dépensees totales ; il ne donne aucune information sur l'intérêt économique des moyens de production. - Avec un fort développement de l'éolien et du photovoltaïque, les revenus procurés par le marché ne peuvent pas suffire à financer les dépenses de production. - Des réponses à des questions parfois posées et qui ont peu de réponses chiffrées Est-il intéressant du point de vue de l’économie nationale … - de donner à la
consommation française une priorité
d’accès au nucléaire ? Le prix sur le
marché serait inférieur et les dépenses totales
seraient très légèrement inférieures ; la
sensibilité au prix du gaz serait moindre : pour le
détail des hypothèses et des résultats avec ou
sans priorité donnée à la consomation
française, voir
ici ou voir
là
.- de porter la capacité photovoltaïque à
80 GW au lieu de 30 GW ? Certainement pas. Si une priorité est
donnée à la consommation française, le coût
serait de 1000 €/tCO2 évité ; sinon il serait de 360
€/tCO2, avec une augmentation des émissions françaises et
une plus grande diminution dans les pays voisins. pour le détail
des hypothèses et des résultats avec 30 GW de
photovoltaïque, avec une priorité à la consommation
française voir
ici sans cette priorité, voir
ici.
- de porter la capacité des interconnexions
de 20 à 30 GW ? Cela ne sert à rien et est coûteux.
- d’appeler le nucléaire avant
l’éolien et le photovoltaïque ? Cela stabiliserait
la production nucléaire et coûterait moins de 1 €/MWh.
L'étude
sur l'année 2035 |
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L'étude - version du 18 mai 2025 | Une réplique de
l'année 2024 et quelques variantes niveau de consommation / pour accéder au nucléaire, priorité donnée ou non à la consommation en France / influence du stockage et déstockage / les prix de marché / les quantités exportées / les résultats économiques des différents moyens de production / financer le nucléaire par le produit de la vente ou par l'impôt ? etc. Ce qui est bien connu est ici
analysé et quantifié : l’extrême
sensibilité du prix de marché (donc des recettes du
nucléaire, de l'éolien, du photovoltaïque, etc.) au
volume de consommation, à la variation du
climat, . Ce qui
est peut-être moins connu : comment les exportations
élèvent ou non le prix sur marché français
; dans quelle mesure le prix de marché permet de financer les
investissements du nucléaire ; la sensibilité des
résultats à la valeur de
l’électricité déclarée par
les stockeurs qui, par nature, spéculent ; le coût de
production (déduction faite de
la valorisation des exportations) qui est légèrement
inférieur si l'accès au nucléaire est
également ouvert à tous, sans priorité aux
résidents en France ; de
très grandes différences
de prix de marché selon la possibilité
réglementaire d’exporter : de 20
€/MWh à 80 €/MWh . Le
prix
issu du marché de l’électricité, le
« prix spot », n’a aucun
rapport avec les dépenses totales de chaque moyen de
production ou de
stockage. Il faut voir ce marché comme il est : il permet
de bien utiliser
le potentiel de production et de stockage d’électricité tel
qu’il est
aujourd’hui. C’est un bon moyen de
« dispatching », c’est-à dire
d’appeler les moyens de production de façon à
répondre à la demande en
dépensant le moins possible. Comment
programmer un parc de production efficace, comment choisir les
fournisseurs,
comment les financer : le marché de
l’électricité n’en dit RIEN. On ne
devrait donc pas y attacher trop d’importance. Même des moyennes
mobiles de ce
prix spot sur quelques années ne donnent aucune indication
valable sur
le choix des investissements à réaliser. Celui-ci
relève d’une approche
complétement différente[i]. Quoi
qu’il
en soit, comme le prix de marché sert très souvent de
référence – et fait
l’objet de nombreux débats -, pour ne pas se contenter
d’observer avec déférence
ce que « nous révèle le
marché », et comme il dépend de
décisions politiques d’une façon qui n’est pas toujours
très visible, il m’a
paru intéressant d’analyser comment il est
déterminé dans l’hypothèse où toutes
les ventes se feraient à ce prix[ii]. Cette
analyse permet de mesurer, entre autres choses, l’effet sur le prix,
donc sur
les revenus des divers moyens de production et de stockage de quelques
facteurs
tels que : la capacité des lignes de transport entre la
France et
l’extérieur (les
interconnexions) ; les modalités de calcul du
« péage » perçu
sur les exportations ; le nombre d’heures par an où, pour
répondre à la
demande, il faut une électricité pilotable produite
à partir de gaz, d’origine
fossile ou non ; l’effet d’une augmentation de la consommation
d’électricité en France ; la part respective du
nucléaire et des
productions intermittentes dans le parc de production ; la limite
minimale
de production horaire des réacteurs nucléaires ; une
baisse accidentelle
de la disponibilité des réacteurs
nucléaires ; la capacité de stockage et
les flexibilités de la consommation et de la production
hydraulique. La
sensibilité des prix et des revenus à chacun de ces
facteurs dont beaucoup sont
hors de contrôle et même imprévisibles est telle
qu’il est manifestement
stupide de considérer que le prix émanant du
marché spot puisse guider en quoi
que ce soit le choix des investissements. Par
ailleurs, la simulation montre à quel point le prix spot et les
revenus du
nucléaire sont sensibles à la part du potentiel de
production nucléaire réservée
à la consommation française. C’est probablement là
un des principaux enjeux de
ce que sera la politique de l’électricité après la
fin de l’ARENH[iii]
et de l’obligation de consommer en France l’électricité
qui bénéficie de son
tarif. L'étude
- version du 18 mai 2025 [i] La théorie économique montre que dans le cas d’un marché « parfait », le prix qui émane du marché permet de financer les coûts complets de production. Mieux : si le marché de l’électricité était parfait, dans un parc qui ne serait pas optimal, un moyen de production dont la capacité de production serait excessive serait en déficit et inversement, ce qui aurait pour effet de corriger la structure du parc. Sur un marché soit « parfait », l’information est parfaite durant toute la vie des moyens de production, aucun acteur n’a le pouvoir d’agir sur le marché, il n’y a pas de barrière à l’entrée – ce qui est à l’opposé du système électrique. Marcel Boiteux a eu la bonne idée de fixer des tarifs publics qui se rapprochent autant que possible de ce qu’ils seraient sur un marché parfait. [ii] A la fin de 2025, le régime de l’ARENH (accès régulé à l’électricité nucléaire historique), sera remplacé par un autre qui, selon toute vraisemblance, se référera au prix de marché. [iii] ARENH : accès régulé à l’énergie nucléaire historique |